Le blog de supplensois

Avec des moyens limités depuis le début de saison, le RC Lens essaie de gommer chaque pépin en lançant des jeunes comme ce fut le cas avec Anthony Rogie ou Ange-Freddy Plumain. Aussi, ces jeunes pousses formées au club pourraient être sollicitées lors du prochain mercato hivernal au regard de leurs prestations. Eric Sikora n’ignore pas cette donne mais l’entraineur Sang et Or préfère ne pas songer à cette période pour le moment :

« Le mercato ? On connait les problèmes économiques du club. Au sein du staff, nous gérons le sportif et on veut garder l’effectif actuel jusqu’à la fin de saison. Mais si certains éléments doivent partir, on s’inclinera. Reste que nous sommes persuadés à l’heure actuelle de posséder un groupe intéressant. Aussi, si nous venions à perdre un ou 2 joueurs sans recruter, ce serait compliqué. Nous verrons bien en décembre, mais d’ici-là, des échéances importantes nous attendent. »

De retour au premier plan avec le RC Lens, Samba Sow figurait pourtant très proche d’un départ durant tout le mercato estival. En contacts avancés avec le Club Africain, le milieu de terrain a finalement décidé de ne pas donner suite. Dans la presse africaine, l’international malien revient sur ce long feuilleton :

« C'est vrai que j'ai traversé des moments assez difficiles à Lens et j’ai voulu changer de club forcément. Mais je ne voulais pas du tout aller en Afrique. C'est comme si je faisais un pas en arrière. Le Club Africain avait fait une proposition financière très intéressante, j'y ai réfléchi. J'étais prêt à entendre leur proposition mais ils sont allés trop vite dans la démarche. Il ya eu tellement de bruit autour de l'affaire que cela a fini par me faire peur et le contact s'est arrêté là ! »

Depuis la nomination d’Eric Sikora en remplacement de Jean-Louis Garcia, le RC Lens a mué sur bien des points. Voici l'analyse point par point de ce renouveau.

Une nouvelle identité de jeu :
Désormais, le RC Lens va de l’avant. Il ne se contente plus de subir, mais tente d’imposer son jeu à l’adversaire plutôt que de s’adapter. Autrement dit, le Racing se bat avec ses valeurs et ses armes. Mis en confiance, les joueurs tentent également plus. Ils évoluent libérés et n’ont plus peur de prendre des initiatives.

Un état d’esprit plus conquérant :
Depuis le début de saison, on ne pouvait pas reprocher grand-chose à l’effectif en place au niveau de l’état d’esprit sur et en dehors des terrains. Mais au moindre fait de jeu contraire, tous plongeaient. Dès que le Racing encaissait un but, la défaite paraissait inéluctable. Ce n’est plus le cas. Ce Lens a des tripes.

Une constance dans le onze de départ :
Pendant plus d’un an, Jean-Louis Garcia a cherché son équipe type ne jouant jamais la carte de la continuité même en cas de résultat probant. En reprenant les bases de son prédécesseur, Eric Sikora a insufflé de la stabilité. Si son équipe donne satisfaction, il la conserve pour le match suivant. En ressort un jeu mieux huilé et plus fluide.

Des joueurs à leur poste :
Alors que Jean-Louis Garcia abusait beaucoup sur la polyvalence de son effectif, Eric Sikora en joue moins. Si Alexandre Coeff dépanne toujours derrière, Yoann Touzghar a enfin été fixé en pointe, son poste de prédilection. Zakarya Bergdich est figé au poste d’arrière gauche…Les joueurs sont installés à des postes qui leur conviennent mieux.

Des éléments relancés :
A l’image de Samba Sow et de Pierre Ducasse, Eric Sikora a su redonner de la joie de vivre à tout un groupe. Des membres de l’effectif, transparents jusqu’alors ou en deçà de leur niveau connu, ont retrouvé leurs capacités et amènent un plus. La concurrence est alors accrue et tire l’équipe vers le haut.

La confiance aux jeunes :
Si un élément manque à l’appel, les jeunes sont désormais considérés comme des solutions crédibles sur la durée. Anthony Rogie, Adama Diakité et Ange-Freddy Plumain peuvent en témoigner. Et ils ne servent pas uniquement de bouche-trous. Une fois intégré dans le groupe, il figure à la même enseigne que les plus expérimentés.

De la sérénité sur le bord du terrain :
Les sorties exacerbées du banc, les grands gestes, les cris dans tous les sens… Le spectacle ne se situe plus sur la touche. Eric Sikora se montre plus pondéré. Il laisse les acteurs livrer leur scénario apportant juste quelques recadrages. La peur du gendarme a disparu sur le terrain et les Lensois évoluent moins tendus.

Le plan comptable :
En conséquence, en 5 matches sous la direction d’Eric Sikora, le RC Lens affiche une moyenne de 2 points par match et est repassé dans la première moitié de tableau. Sous Jean-Louis Garcia, le Racing ne volait qu’à une moyenne de 1,22 point par match. Bien entendu, cette comparaison reste fragile, mais se veut encourageante.

La date et l’horaire du match entre Les Lilas (DH) et le RC Lens comptant pour le 7e tour de la Coupe de France sont désormais connus. Le Racing se déplacera en région parisienne le dimanche 18 novembre. Le coup d’envoi de la partie sera donné à 14h30 au Parc des Sports des Lilas.

Didier Sénac promu au sein du staff de l’équipe première du RC Lens, la cellule de recrutement du Racing se trouvait réduite à néant, perdant son seul élément. Pour poursuivre le travail effectué dans ce domaine, les dirigeants lensois ont décidé de rappeler Cyrille Magnier. L’ancien défenseur Sang et Or connait bien ce domaine pour avoir épaulé Didier Sénac pendant de nombreuses années. Devant les soucis financiers du club artésien, il avait été remercié en juin 2011.

En ce qui concerne, le poste d’entraîneur de l’équipe réserve, personne n’a encore été officiellement nommé. Des négociations restent en cours à ce niveau mais devraient aboutir d’ici peu.